Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

MENU

L'histoire des Barbus Tchèques

Les Barbus Tchèques

L’histoire du Barbu Tchèque côtoie intimement l’histoire de la vénerie Tchèque, Moravienne et Silésienne.

Les chiens ont toujours joué un rôle indubitable à la chasse, indépendamment du lieu, de l’époque, ou de la race concrète. Le Barbu Tchèque figure parmi les races originales avec une longue histoire, ce qui a pour conséquence d’en savoir moins sur leur origine séculaire que certaines races relativement récentes.

La première mention du Barbu Tchèque relève de l’année 1348. D’après la lettre historique de Vilem Zajíc de Valdek, déposée au château de Karlstejn dans le recueil des écrits „Věci jagermisterské“ (Faits de vénerie) :

 

 l’Empereur de l‘Empire romain et Roi du Royaume Tchèque Charles IV a offert „trois chiens de chasse pour amusement de chasse, nommés canis bohemicus“ (Chien de Bohême) de son chenil à Louis V de Bavière, Margrave de Brandebourg. Cela fait du Barbu Tchèque, la plus ancienne race de chien d’arrêt à poils court connue d’Europe.

Après l’année 1385, le Barbu Tchèque a été connu aussitôt à la maison des Jagellons en Pologne où ce chien a été importé. Le premier portrait de son prédécesseur provient de l‘ ère ultérieure (1520), et ressemble de façon frappante au standard contemporain. Les écrits de chasse du château Hluboká nad Vltavou démontrent qu’il était principalement détenus parmi la noblesse et l’aristocratie Tchèque pendant des siècles.

Il y est indiqué qu’à ‘la fameuse chasse à l´occasion de la fin de la guerre de Trente Ans ont participé les chiens tchèques’ (1648).

Une autre preuve que l’intérêt à l´étranger existait pour le prédécesseur de la race, rapporte Bohuslav Balbin dans son ouvrage „Miscellania Historica Bohemiae regni“ (1679). Dans un chapitre, il   mentionne les „ chiens tchèques de chasse renommés“ qui étaient répandus dans les pays slaves et germaniques pour leurs capacités exceptionnelles. On dit que chaque pavillon de chasse avait son Barbu Tchèque. La désignation“ le chien tchèque“ a été utilisée pour aussi d´autres races de braques à poil dur. Il est estimé, par conséquent comme prouvé, que „le chien tchèque“ a été utilisé avec succès pour la chasse déjà depuis le début du Moyen Age.

Le Barbu tchèque était donc déjà présent en Europe à la Renaissance, mais confiné à ses frontières – fait intéressant, c’est pourtant la première race à avoir eu son standard établi, en 1887.

En 1890, Josef Zenker, cynologue de Pisek, appelle les membres de l´Union forestière tchèque à   préserver «le chien tchèque original  qui gémit sous le joug des Habsbourg », et crée l’association pour le chien d’arrêt à poilscourt – Barbu Tchèque.   C’est aussi à Pisek que commence depuis 1896  l’histoire moderne de la race.

« L’élevage des chiens ne reflète pas seulement l’histoire de l’humanité, mais également celle de la politique. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle vivait à Písek le professeur Sekyrka, qui y a fondé un club d’éleveurs de barbus tchèques. L’Empire austro-hongrois avait autorisé ce club à une condition : que la langue officielle en soit l’allemand. Mais les membres n’ont pas voulu accepter cette condition, estimant qu’au club du barbu tchèque, il fallait parler tchèque ! Et le club a donc rapidement disparu. »

Grace à Ferdinand  Sekyrka,   y est né le premier club  organisé  – « Fédération des braques à poil dur – Barbu  tchèque“.  Le chien tchèque, appelé aussi le braque tchèque, y reçoit un nom valable jusqu‘ aujourd´hui Ceský Fousek.

La Première Guerre mondiale a entraîné le déclin de l’élevage de nombreuses races de chiens, et le barbu tchèque n’y a pas échappé. En effet, ces chiens n’étaient pas dressés pour la défense, et la pratique de la chasse n’était pas possible pendant la guerre. Durant la Seconde Guerre mondiale, le Barbu tchèque, comme bien d’autres races de chien, s’est retrouvé au bord de la disparition, et plusieurs éleveurs ont décidé, pour le sauver, de procéder à des croisements en utilisant des sujets typiques d’origine, grâce auxquels ils ont obtenu le type actuel du Barbu Tchèque. Du sang de Braque Allemand, et notamment de Stichelhaar, a également été mis à contribution, ce qui a permis, dès la fin de la seconde Guerre Mondiale, de redresser la situation. C’est cette version de la race qui nous est parvenue aujourd’hui.

Depuis   1944, le barbu tchèque est inscrit dans le Livre des races des chiens tchèques de chasse – CLP.  Après la IIe guerre mondiale l’élevage a commencé à être strictement géré, et on a commencé à créer des inbreedin lignes. La Tchécoslovaquie est devenue membre de la FCI en 1957.

La reconnaissance du barbu tchèque en tant que race indépendante par la FCI – Fédération cynologique Internationale) s’est produite lors de la reconnaissance de 40 ans d’existence du Club des éleveurs de Barbus tchèques  –  en 1964.

Aujourd’hui, la race fait partie des races les plus utilisées pour la chasse en Slovaquie et en République Tchèque où elle se classe en deuxième position des chiens de races les plus employés.


 En France, ce n’est qu’en 1989 que l’on voit pour la première fois le barbu tchèque. Trois ans plus tard le premier club de la race est fondé. Aujourd’hui le nombre de naissance se stabilise entre 50 et 100 tous les ans.

Description générale du Barbu Tchèque

Le Ceský Fousek ou Barbu Tchèque est un chien noble, de taille moyenne, à poil dur, dont l’aspect général dénote endurance et force. Ayant des qualités héréditaires pour le travail dans les champs, l’eau et les bois, c’est un chien de chasse et d’utilité polyvalente. Malgré son mordant inné envers les animaux nuisibles, il est facile à conduire et est très attaché à son maître.

Son museau s’amincit en partant des yeux vers la truffe qu’il a bien large. Ses yeux en forme d’amande lui donnent une expression de bonté et dénotent une nature sagace. Ses oreilles sont attachées très haut et en largeur, et effilées vers la pointe. Les oreilles sont bien appliquées contre la tête. La queue, horizontale ou très légèrement relevée, est attachée de manière à former une prolongation de la ligne du dos.

La robe comporte trois sortes de poils :

Un sous-poil doux et dense, de 1,5 cm de long, qui empêche l’humidité d’atteindre la peau ; en été il disparaît presque complètement.

Le poil de 3-4 cm de longueur, assez dur et dru, bien appliqué au corps.

Les soies, de 5 à 7 cm de longueur, particulièrement dures et droites. Elles sont surtout marquantes au poitrail, à la ligne du dos, à l’aine et aux épaules.

Aux membres antérieurs et postérieurs, le poil est plus court et dur sur la face antérieure, tandis que sur la face postérieure il est plus long et forme des franges. La queue ne doit pas être en forme de brosse. Le pelage de la tête : La partie inférieure des joues de même que les babines portent un poil plus long et plus doux, formant une barbe typique pour cette race. Le poil des sourcils est marquant, et dirigé en biais vers le haut. Le front, le dessus de la tête et les joues sont recouverts de poils courts et durs. Les poils des oreilles sont courts, doux et bien appliqués.

Les couleurs de poil admises sont :

Rouan foncé, avec ou sans plaques brunes.

Le brun avec des taches tiquetées sur le poitrail et la partie inférieure des membres.

Brun sans aucune marques.

TAILLE ET POIDS :

Hauteur au garrot : Mâles : 60-66 cm.

Femelles : 58-62 cm.

Poids : Mâles au moins 28 kg, maximum 34 kg.

Femelles au moins 22 kg, maximum 28 kg.